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Porter de la fourrure vintage : responsable ou pas ?

Lors de mes chasses aux trésors, je suis confrontée à une problématique dont la récurrence m’a poussée à écrire cet article. Et cette problématique est la suivante : est ce que chiner, vendre et porter de la fourrure vintage est responsable ?

C’est un sujet délicat et nous en avons beaucoup parlé sur Instagram, suite à un sondage que j’ai réalisé sur le sujet. C’était vraiment enrichissant d’avoir l’avis de chacun et de discuter avec vous ! Que vous soyez carniste, vegan, amateur de mode et/ou pas du tout fan de l’aspect de la fourrure (fausse ou vraie), nos idées étaient très souvent les mêmes.

Voici un résumé de nos conversations ♥

Non au neuf ! Mais le seconde main…

Le point sur lequel nous nous rejoignons tous 100%, c’est que l’achat de fourrure neuve est à proscrire. Le marché de la fourrure engendre des abominations qui vont jusqu’à la manipulation génétiques des animaux… Acheter du neuf, c’est contribuer directement à des massacres uniquement pour un plaisir esthétique. En 2020, nous avons accès à des matières techniques qui permettent des alternatives pratiques et esthétique à la fourrure.

Cependant, vous êtes 74% (détails du sondage en bas de page) à penser que le fait qu’une peau soit de seconde main change la donne.
 Avoir fait subir des atrocités aux animaux pour ensuite laisser les manteaux prendre l’humidité dans une cave, ce n’est vraiment pas leur faire honneur. Même certains vegan pensent dans ce sens, bien que ça ne change rien au fait qu’ils n’en porteront pas pour autant.

Et l’influence que l’on a sur les autres ?

Même si nous choisissons de porter de la fourrure de seconde main pour lui rendre hommage, les personnes que nous allons croiser ne seront pas au courant de notre démarche. Un joli col en renard de ton arrière grand mère, un manteau en lapin chiné en brocante ou un chapeau en vison trouvé en friperie peuvent faire des envieux. Ces derniers ne se poseront pas forcement la question de savoir si leurs envies et leurs futurs potentiels achats de fourrure est quelque chose de responsable ou non. Ils se tourneront peut être vers le marché du neuf, auquel cas notre port raisonné de fourrure aura indirectement nourri le marché du neuf…

Nous ne pouvons pas nier l’influence que nous avons les uns sur les autres et c’est un des points qui est le plus compliqué à éclaircir. A mon sens, il est tout de même peut probable que l’on croise une personne qui, suite à notre rencontre, ira chez un fourreur dépenser des centaines d’euros dans une peau neuve.

Cependant, ce que l’on peut souligner par rapport à l’image que l’on renvoie, c’est le fait de banaliser d’une certaine manière l’exploitation des animaux.

au delà de ça, j’aimerai autant éviter les réflexions…

Conversation stérile et regards accusateurs : il est probable que lorsque l’on a une fourrure sur le dos, on augmente nos chances de nous retrouver dans des situations particulières.
 Même si nous avons murement réfléchi nos décisions, le monde extérieur n’est pas au courant. Et malheureusement, les personnes que nous rencontrons ne sont pas toujours ouvertes au dialogue et à la volonté d’élargir leur champs de vision. Mais cette dernière phrase ne se limite pas au sujet que nous traitons. Style vestimentaire, orientation amoureuse, nationalité et croyance, … Tout est sujet à discorde. Alors, voulons nous agir en fonction des pensées sectaires de personnes qui n’ont pas d’importance pour nous ?

le commerce de seconde main, c’est aussi du profit sur le dos des animaux !

Si nous choisissons d’adopter des pièces en fourrure vintage ou de seconde main, une autre problématique apparait. Les revendeurs, faisant un profit sur les peaux qu’ils vendent, ne rentrent-ils pas dans la chaine de la cruauté et de l’exploitation animale ?

C’est l’un des points qui m’a le plus touché dans nos conversations. Car, comme je vous le disais, je trouve régulièrement des manteaux magnifiques. Mais jusqu’à aujourd’hui, je n’aimais pas du tout l’idée d’en proposer à la vente. Je n’avais pas mis le doigt sur le « pourquoi », mais maintenant je sais…
 Je ne veux pas me faire d’argent sur le dos d’animaux que l’on a tué pour le bon plaisir des humains. Je ne veux être qu’un lien entre ces pièces et les personnes voulant leur donner une nouvelle vie, voulant leurs rendre hommage.

Alors dès que je partirai à la chasse aux trésors et que je trouverai des pièces en fourrure qui sont au goût du jour, je les prendrai pour vous les proposer à prix coûtant. Je vous les montrerai sur mon compte Instagram perso ainsi que celui de la boutique.

Il y a autant de réponses à cette problématique que nous avons de manière de percevoir les choses.

Selon ma vision, il est préférable de porter un manteau qui nous plait, plutôt que le laisser s’abimer dans un placard. Cela me rend plus triste de voir que l’on a pris la vie d’animaux et que ça n’aura presque servi à rien, plutôt que d’en porter et d’en voir porter. Je porterai donc avec honneur les vestes que je chine !

Tous les choix sont bons, tant qu’ils sont fait en pleine conscience et en toute connaissance de cause. Aujourd’hui je pense que nous avons suffisamment de moyens de nous informer et de supports de réflexion pour nous forger une perception qui soit juste à nos yeux.

Alors soyons prêts à assumer nos choix que l’on sait mûrement réfléchis, soyons prêts à partager nos réflexions avec bienveillance, et surtout soyons prêts à remettre en cause nos pensées lorsque l’on nous apporte une perception différente ♥

Prenez soin de vous ♥

Détail du sondage
réalisé sur 24h, le 7 octobre 2020 en story de mon compte Instagram

(les résultats découlent de vous, qui êtes abonnés à mon compte parce que nous partageons déjà des valeurs communes. Les résultats sont donc à prendre avec du recul, puisqu’ils ne découlent pas d’un panel de participants représentatifs de la population)

Nombre de votants : 309

Nombre de votants : 321

Nombre de votants : 181

Nombre de votants : 193

Nombre de votants : 317